Ce matin le Président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, a inspecté deux chantiers de voiries urbaines à Libreville. En pleine saison des pluies, cette visite était inattendue pour les employés.
Le premier chantier concerne la route de Melen par la Caisse et se situe principalement au niveau du Lycée Jean-Baptiste Obiang Etoughe de Sibang, qui a subi de graves dommages. Sa livraison est prévue pour fin décembre par la société Socoba-EDTPL, première entreprise gabonaise de B.T.P qui a créé à ce titre 20 emplois directs.
Le second chantier prévoit la réhabilitation de la route qui relie le quartier Plein ciel à Beau-séjour. A cause du mauvais état de cet axe, les habitants étaient obligés de prendre la Voie express. Une bretelle réhabilitée, d’une longueur d’1,6 km, reliera ces deux quartiers à forte densité urbaine et permettra une circulation plus fluide. Ce projet, qui a permis la création de 50 emplois directs, est mené par l’entreprise Colas, groupe spécialisé dans la construction et l’entretien des infrastructures de transport. La livraison de cette voirie est prévue pour mars 2016.
En s’adressant aux employés du chantier de Melen par la Caisse, le président gabonais a souligné l’importance de lier des zones rurales et des grandes villes, en commençant par la réhabilitation des routes empruntées quotidiennement par les habitants : « Nous devons améliorer les liaisons à l’intérieur de notre grand pays, des zones rurales jusqu’aux villes. Nous poursuivons ainsi la réhabilitation des routes qu’empruntent nos compatriotes tous les jours ». Cette visite fut également l’occasion d’encourager les ouvriers du chantier et de leur rappelant l’importance du travail qu’ils font pour les Gabonais.
En se rendant au chantier de bretelle qui reliera Plein ciel à Beau-séjour, Ali Bongo Ondimba a échangé avec les habitants du quartier surpris par une visite inattendue, en affirmant que la question d’infrastructure routière demeure au cœur de préoccupation de l’Etat gabonais : « Les habitants de Libreville ont déclaré que leurs routes avaient besoin de réparation et d’amélioration. J’ai entendu et compris leur message et nous prenons des mesures concrètes pour la voirie, synonyme d’emplois et de lien social. Ces projets de construction vont stimuler le commerce et faciliter les déplacements de populations trop longtemps négligées. Je pense en particulier aux jeunes vivant dans nos quartiers ».
Pour rappel, le réseau routier gabonais, d’une longueur totale de 7 600 km (dont des routes nationales, provinciales, départementales, non classées et saisonnières) est privatisé à 70 %. Les derniers grands travaux de voirie de Libreville remontent à 1997, pour la tenue de la Conférence des chefs d’État de l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Toutefois, le gouvernement fait beaucoup d’efforts pour aménager les routes des 33 villes, les transports routiers restant un des principaux postes de dépenses de l’Etat.
Le gouvernement d’Ali Bongo a élaboré une feuille de route notamment pour Libreville, dans le cadre de laquelle la construction et la réhabilitation de nouvelles voies de communication sont prévues.
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