Homme de savoir et d’histoire, Frederic Meyo Bibang, célèbre historien gabonais, a fini par s’éteindre à l’âge de 83 ans. Qu’il repose désormais en paix.
« L’histoire est le récit de ce qui s’est passé autrefois. » Quelques mots qui ont permis à ce passionné de rentrer dans l’histoire – justement la matière qu’il aimait tant. Cet intellectuel modeste, fut l’un des principaux artisans de la réforme du système d’enseignement gabonais à partir des années 1980. Il participa notamment à la rédaction et la publication aux éditions Hatier – Edicef d’un ouvrage d’histoire du 1er degré dénommé “LE GABON, LE MONDE” qui fut adopté par l’Institut Pédagogique National et dont plusieurs générations d’enseignants et d’élèves en avaient fait leur ouvrage de référence.
Témoin de l’histoire, il a vu plusieurs générations d’hommes politiques se relayer dans la sphère décisionnelle de l’Etat. Malgré sa proximité avec l’ancien Premier ministre sous le parti unique, Léon Mébiame, il était resté un homme très discret et humble, refusant une carrière politique ou des honneurs institutionnels. Soucieux de participer à l’expansion de l’histoire du Gabon, il a longtemps travaillé avec le ministère de l’Education nationale et l’Unesco, laissant une trace durable dans l’éducation du pays.
Depuis plusieurs années, il menait une terrible lutte contre une tumeur de cerveau. Il s’est rendu en Tunisie en juin dernier, en compagnie de son épouse, mais les spécialités qui y exercent ont préféré ne pas l’opérer en raison son âge avancé, et des risques liés à une telle procédure. Après les hommages des parents et amis, le corps du patriarche sera ramené à Nkoltang pour y être inhumé dans la stricte intimité familiale.
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