Homme d’Etat gabonais, ancien Premier ministre, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 81 ans, indiquent des sources proches de la famille.
Léon Mébiame a tiré sa révérence à la polyclinique Chambrier de Libreville, après une longue maladie. Durant ses dernières années, il souffrait de sérieux problèmes de santé et a été soigné à plusieurs reprises dans des centres hospitaliers, y compris français. Déjà en 2013, il avait été hospitalisé d’urgence à Paris avant de pouvoir ressortir plusieurs semaines plus tard. Cette fois-ci la maladie a été plus forte.
Avant de commencer sa longe carrière politique, Léon Mébiame a endossé les habits d’inspecteur fédéral de police, après avoir suivi les cours du Centre de préparation aux carrières administratives de Brazzaville. A la fin de son service au Tchad puis au Gabon, le jeune policier est allé en France pour se former au métier d’officier au sein l’école nationale Montfort de Lyon. Il y devient commissaire de police. Après ses études à l’étranger il rentre au Gabon où il est nommé directeur-adjoint de la Sûreté nationale. En 1963 il est promu au titre de directeur général de l’institution.
Sa carrière politique ne débute que quatre ans plus tard, en 1967, quand il entre au Gouvernement gabonais. Il y occupe plusieurs postes avant d’être nommé Vice-président en 1968. En 1975, il devient Premier ministre.
Suite à la réforme constitutionnelle de 1981, il devient officiellement la deuxième personnalité de l’Etat avec sa nomination au poste de Premier ministre et de Chef du Gouvernement, qu’il a occupé pendant environ une décennie, jusqu’en 1990. Dans les années 1990 il rejoint l’opposition et présente sa candidature aux présidentielles de 1993. Il n’obtient que 1 % des voix et se retire de la politique gabonaise.
En dépit du fait qu’il s’est opposé politiquement à son ancien compagnon, il garde de bonnes relations avec le président Omar Bongo Ondimba, qui l’a nommé comme membre du Conseil économique et social (CES). Il y exerce ses fonctions jusqu’à ce que l’institution ait été reformée par le nouveau président. La même année, il s’est vu attribué le poste de président de la Chambre de Commerce, de l’Industrie et des Mines de Libreville, en succédant à Joachim Boussamba. Il y a travaillé quelques années avant de se retirer définitivement de la politique. Après sa retraite il vivait en discrétion, près de ses plantations en contact avec la terre.
Il a marqué l’esprit des Gabonais comme un homme politique qui savait mener à bien ses projets pour le pays.
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