Les militants et sympathisants du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) de la province de l’Estuaire se sont réunis samedi dernier au stade de Nzeng Ayongdans le cadre de la 1ère édition des universités de leur localité. Le rassemblement a été présidé par le 1e Vice premier ministre, ministre de la santé, de la prévoyance sociale et de la solidarité nationale, Paul Biyoghe Mba. Cette rencontre s’est notamment soldée par l’émission d’une recommandation organisant un nouveau découpage électoral pour augmenter le nombre d’élus de cette province où vit plus de la moitié de la population gabonaise (environs 1,800 habitants).
Les universités de l’Estuaire, édition 2015, se sont tenues samedi dernier au stade de Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement de Libreville. Ces assises avaient pour thème : « Réalités et perspectives de l’Estuaire pour la victoire d’Ali Bongo Ondimba en 2016 », et affichaient comme mots d’ordre la réconciliation, la cohésion et l’unité dans l’Estuaire. Sous cet étendard ont été abordés la vie politique, l’économie, la question sociale, les enjeux de l’éducation et de la formation de la jeunesse, la modernisation des infrastructures, l’association de la culture et de la tradition et, bien évidemment, la nécessité de se réconcilier.
Le dialogue et la réconciliation entre Pdgiste, afin de dépasser les divisions qui entravent le bon fonctionnement du parti dans l’Estuaire, ont été au centre du colloque. Ces assises visaient ainsi à redynamiser la formation politique du président Ali Bongo Ondimba, età réunir le parti autour d’un projet commun plus inclusif. Elles n’ont pas cependant mobilisé certains députés de la province de l’Estuaire, appartenant au courant Héritage et Modernité – un courant frondeur au sein du PDG.
« L’Estuaire sombre, quoi de plus normal que de lui rendre les honneurs dus à son rang et de lui réserver à tous niveaux un traitement digne de son glorieux passé », a lancé Paul Nang Obiang. Il a donc été également question de rehausser le poids politique de cette région à la démographie très concentrée, pour qu’elle soit mieux représentée au niveau national. Ainsi, elle passerait de 17 à 20 députés. Les participants ont estimé que les autres provinces comme le Woleu-Ntem, la Ngounié et le Haut-Ogooué ne devraient pas avoir le même nombre (17) d’élus nationaux. Il en est de même pour les sénateurs qui sont actuellement à 11.
« C’est au président de la République de regarder ces propositions et de faire ces arbitrages », a indiqué Paul Biyoghé Mba. Ce dernier a promis peser de tout son poids pour faire adopter les recommandations mises à jour durant cette rencontre.
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