Le projet e-Gabon dans les starting blocks

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Publié par Romane Bousso le 3 Fév 2016

Une délégation de la Banque Mondiale conduite par la Directrice des Opérations, Elisabeth Huybens a échangé avec le Ministre de l’Economie Numérique et de la Poste, sur le projet e-Gabon, le 28 Janvier 2016 à Libreville.

 

Une délégation de la Banque mondiale (BM) s’est rendue au Gabon afin d’aider à la mise en place du Projet e-Gabon. La République gabonaise et la Banque mondiale avaient en effet lancé, le 25 septembre 2015, la préparation d’un nouveau projet collaboratif, d’un montant estimatif de 56 millions de dollars qui vise à développer les applications des technologies de l’information et de la communication (TIC) au service du développement socio-économique du pays. Le projet e-Gabon, qui sera mis en œuvre, d’une part, avec le Ministère de la Santé, l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences et la CNAMGS, et d’autre part le Ministère de l’Economie Numérique et de la Poste, en étroite interaction avec l’ensemble des acteurs du secteur privé, afin de développer et structurer un écosystème d’innovation numérique au Gabon.

 

Elisabeth Huybens a indiqué que l’intervention de l’institution permettra d’étendre, dans la province septentrionale du Woleu-Ntem, le CAB4 dans sa phase 2, urgente à cause de l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) 2017. Ce projet devrait également favoriser, selon elle, l’entrepreneuriat. Notamment celui des jeunes dans les domaines de l’innovation, le projet d’incubateur numérique et la modernisation du système de santé par le biais du projet e-santé. Le ministre Pastor N’goua N’neme, pour sa part, a rappelé à la directrice des Opérations de la BM qu’il est primordial de mener à terme le projet « CAB 4 » de backbone national qui vise à doter le Gabon d’un réseau national en fibre optique afin d’interconnecter tous les pays de l’Afrique centrale.

 

Mi-septembre derniers, les autorités gabonaises annonçaient via le projet e-Gabon leur volonté de transformer la santé publique dans le pays. « L’idée est de rendre le système plus efficace », explique Michel Rogy, conseiller à la BM. « Si nous pouvons mettre toutes ces informations sur la toile, qu’il s’agisse d’ordonnances ou de l’historique médical des patients ; elles seront plus faciles à traiter et à partager. Nous pouvons également utiliser la technologie pour identifier des crises sanitaires potentielles, et nous mobiliser plus rapidement, comme dans des cas d’épidémies dans des zones rurales. » Une autre avancée majeure pour le pays.