La bonne nouvelle réjouira tous ceux qui appellent de leurs vœux un partenariat économique et politique plus proche entre les pays d’Afrique, et plus particulièrement en un maillage plus serré des pays d’Afrique de l’Ouest : la pose du câble optique entre le Gabon et le Congo est désormais presque effective.
Il ne reste en effet qu’une centaine de kilomètres de câble à poser, en ce qui s’annonce être une véritable politique d’échange entre les deux pays. A ce titre, le ministre congolais des Postes et Télécommunications, Héllot Matson Mampouya, n’a pas tari d’éloges sur la rapidité des travaux : il a ainsi parlé, lors de sa visite officielle sur le chantier, d’immense satisfaction personnelle à voir les travaux avancer dans les règles de l’art. Un commentaire qui parlera fortement, nul n’en doute, à tous ceux qui estiment que le futur de l’Afrique passe par un rapprochement des différents pays, en particulier au moyen des nouvelles technologies qui ont émergé dans le monde ces dernières années.
Terminés, les kilomètres de câbles téléphoniques, remisées aux placards du passé, les liaisons télégraphiques, technologies qui ont fait les belles heures de la construction africaine. A présent, place à la 4G, à l’Internet ultra-rapide et aux câbles à fibres optiques. Que les esprits chagrins cessent leurs jérémiades, car plus que jamais, l’Afrique a besoin de nouveaux défis pour avancer et continuer sa marche vers la paix et la prospérité. A ce titre, l’annonce du coordinateur du chantier de pose du câble à fibre optique entre le Gabon et le Congo est révélatrice de nouvelles politiques de la main tendue en Afrique : c’est en effet à une société chinoise, Huawei, qu’est revenue la responsabilité de la pose du câble qui reliera bientôt les deux pays-frères. L’idée, sans trop entrer dans les détails techniques, est de creuser le sol avec une trancheuse : un petit bijou de technologie chinoise, qui va venir enfouir le câble en profondeur pour éviter, lors des années à venir, tout problème de défection ou d’accrochage avec le câble souterrain. En cela, le partenariat chinois est vital, et montre bien combien la coopération économique et politique est désormais précieuse entre les pays industrialisés.
Les entreprises chinoises se font de plus en plus nombreuses en Afrique, et certains s’en inquiètent : en ces temps de mondialisation et d’échange constant d’information, il est pourtant sain que l’Afrique s’ouvrent à d’autres marchés, et consolident ses relations avec des pays offrant des technologies ambitieuses. Dans cette mesure, on ne peut que se féliciter de l’implication de la République Populaire de Chine dans l’ensemble des chantiers du projet CAB (l’acronyme pour Central African Backbone) qui a pour objectif de voir apparaitre, ces prochaines années, une véritable colonne vertébrale d’informations entre les pays d’Afrique de l’Ouest. Demain, ce seront le Gabon et le Congo. Mais les années à venir nous révèleront de belles surprises, notamment au niveau de l’Afrique tout entière. En un mot comme en cent, le Gabon fait le bon choix d’aller de l’avant et de rompre avec l’isolement et le repli sur soi, poisons qui ont pu se révéler meurtrier lors des années de braises ; l’heure n’est plus désormais à la frilosité, le moment est à la main tendue, ce que démontre magistralement ce projet entre les deux pays, qui rappellent à certains observateurs d’autres périodes illustres de l’histoire du monde, comme le percement du canal de Suez en 1869.
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