L’opposition se regroupe sous l’étendard de l’Union Sacrée pour la Patrie

Politique

L’opposition se regroupe sous l’étendard de l’Union Sacrée pour la Patrie

Une dizaine des partis politiques de l’opposition ont annoncé samedi à Libreville dans un point de presse la création de l’Union Sacrée pour la Patrie, une plateforme politique pour faire concurrence au président Ali Bongo Ondimba. Ce nouvel acteur est mené par le Professeur Albert Ondo Ossa, candidat malheureux en 2009.

 

Plusieurs opposants réunis au sein d’une nouvelle coalition baptisée Union sacrée pour la patrie ont donné samedi à Libreville une déclaration commune annonçant la formation de l’Union sacrée pour la patrie. Dans une déclaration rendue publique par le Professeur Albert Ondo Ossa, l’Union a fait sa profession de soi. Selon l’orateur « il n’est pas question ici d’opposition, de majorité, ni de société civile organisée, mais de toutes les forces vives de la Nation pour redresser le Gabon, le relever et la laver de toute la souillure dans laquelle Ali Bongo Ondimba l’a plongé ». Le mouvement dit citoyen devrait donc transcender les clivages politiques.

 

Les membres de cette nouvelle formation sont quasiment tous membres du Front uni de l’opposition pour l’alternance (FUOPA), tendance Zacharie Myboto et Pierre André Kombila Koumba. Les partisans de Jean Ping qui tiennent à bout des bras un autre morceau du FUOPA ne sont donc pas membres de cette union. Malgré les discours d’union, force est de constater que l’opposition est encore largement divisée par des guerres d’égo et les querelles politiciennes alimentées par ses ténors.

 

Dans leur collimateur, le président Bongo qu’ils veulent destituer. Première action annoncée, l’organisation d’un grand meeting dans les prochains jours sans que pour l’heure la date et le lieu n’aient été arrêtés, pour dénoncer « l’imposture, l’incurie et le déshonneur » comme selon les propos relevé d’Ondo Ossa, Le mouvement qui prolonge l’Union Nationale de feu André Mba Obame, brandit le même argument de non nationalité gabonaise d’Ali Bongo qui l’empêche, selon l’article 10 de la constitution, de se présenter et d’être président alors que l’Etat français a émis, depuis Nantes, un extrait d’acte de naissance qui indique pourtant le contraire.

 

Face à ces accusations, le numéro un gabonais a toujours démentit.  Il exhorte l’opposition d’apporter la preuve de leurs allégations. Rappelons que les poursuites lancées devant le juge français à cette fin n’ont pas abouti.

Rédactrice pour diverses publications politiques, Romane Bousso est une citoyenne engagée. Convaincue du potentiel de son pays d'origine, le Gabon, sur la scène internationale, elle milite pour un développement économique et durable rapide mais concerté de ce dernier.

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