Libreville abrite depuis hier un campus de formation et de renforcement des capacités à l’intention du Conseil de l’ordre national des avocats du Gabon qui durera deux jours. L’évènement, baptisé « Campus Gabon 2016 » sera consacré aux nouveaux défis économiques et aux droits humains.
En marge des travaux du ‘’Campus 2016’’, une offre de formation et de renforcement des capacités à l’intention du Conseil de l’ordre national des avocats du Gabon qui se tient actuellement à Libreville le président de la Cour constitutionnelle, Madeleine Mborantstouo, a reçu hier en audience, Dominique Attias, vice-présidente au barreau de Paris, avec, au menu de leur échange, des questions liées à la justice et à l’Etat de droit.
Cette dernière est censée présider la rencontre, en présence de Séraphin Moundounga, 2e vice-Premier ministre, ministre de la Justice, garde des Sceaux, de Boubacar Noumansana, directeur du bureau régional de l’OIF (Organisation internationale de la francophonie), de Jackson Ngnie Kamga, bâtonnier du Cameroun, représentant du bâtonnier Daouda Samna, président de la Conférence des bâtonniers de l’OHADA, de Jean-Pierre Akumbu M’Oluna, bâtonnier du Gabon, ainsi que de nombreuses personnalités africaines et françaises..
Dominique Attias est une figure emblématique de la sauvegarde du droit des enfants tant en France qu’à l’international. Elle est ainsi membre du Comité directeur de l’association Louis Chatin pour la défense des droits de l’enfant, présidée par Vincent Lamenda, premier président de la Cour de cassation, membre d’honneur de l’Alliance des avocats pour les droits de l’homme. Elle a insisté sur l’importance et la valeur du secret professionnel chez un avocat. Elle a salué l’implication des autorités politiques et administratives pour les efforts inlassables qui ont permis que cette rencontre se tienne à Libreville.
Jean-Pierre Akumbu M’Oluna, bâtonnier du Barreau du Gabon, a indiqué qu’une telle rencontre est importante en ce sens qu’elle va permettre de redéfinir le rôle de la profession de l’avocat. La question de l’Etat de droit et de la coopération des barreaux du Nord et du Sud et les nouveaux enjeux du métier d’avocat sont des sujets qui occupent une place croissante dans nos sociétés, à mesures que les pays se rapprochent et collaborent tant politiquement qu’économiquement.
« L’effectivité de l’existence d’une véritable démocratie peut se ressentir à travers le fait que tout citoyen peut saisir la Cours constitutionnelle, et avoir une décision rendue, est une avancée majeure », a révélé Dominique Attias. Un environnement politique et démocratique auquel Dominique Attias s’est résolument engagée à devenir désormais l’interprète, partout où besoin se fera sentir. « Au sortir de cet entretien avec Mme Mborantstouo, je ressens encore plus de force. Je me sens investie d’une nouvelle mission, celle de d’ambassadrice du Gabon à Paris, afin de présenter l’état de la démocratie gabonaise en ce qui concerne le débat politique, l’Etat de droit, et de la cours constitutionnel pour ne citer que ceux-là. »
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