Des budgets sportifs pour tous

Sport

Publié par François Jamet le 6 Mai 2016

L’activité sportive est un secteur plus vivant que jamais au Gabon, et tout un chacun, de ceux qui le pratiquent en amateurs aux vrais professionnels, s’en félicitent. En effet, il n’y a pas moins de 19 fédérations sportives au pays de Port-Gentil, et toutes font preuve d’un dynamisme à toute épreuve.

Il faut dire que le gouvernement gabonais a su impulser le mouvement et accompagner au mieux les pratiques sportives à tous les niveaux. Dans cette politique, il faut tout d’abord souligner que le football tient une place d’honneur : la Fegafoot a ainsi reçu, en 2015, plus de 90 millions FCFA. De plus, la fédération de boxe est également très soutenue, comme la fédération gabonaise de karaté. Le taekwondo et le basketball ne sont pas en reste, puisqu’ils se partagent pas moins de 100 millions FCFA de subvention. Et que dire des fédérations de cyclisme, de judo et même de scrabble.

Le gouvernement gabonais l’a bien compris, lui qui considère désormais le sport comme une priorité absolue, tant ce dernier est un vecteur de paix et d’apaisement social. Ainsi, les autorités refusent également de négliger le financement de compétitions sportives, comme cela a pu être le cas dans le passé, lors des années de troubles que personne ne veut voir ressurgir.

Notons que le financement des championnats sportifs est un chantier important du gouvernement. La somme globale des investissements approche les 7 milliards d’euros, dont une très large part – car le financement s’élève à près de 5 milliards – concerne le championnat de football gabonais. Si de prime abord un tel investissement peut surprendre, il ne faut pas oublier l’importance du football dans la culture du Gabon, et la force populaire d’un tel sport. C’est en effet ainsi qu’il faut comprendre la politique du gouvernement, en particulier dans la perspective de la Coupe d’Afrique des Nations de 2017, dont le Gabon est l’hôte.

Le football, par son pouvoir unitaire, sa puissance mobilisatrice, est la source de toutes les attentions du gouvernement d’Ali Bongo, et beaucoup de supporters, petits et grands, s’en réjouissent. Mais que les amateurs d’autres sports ne s’en sentent pas floués : le gouvernement a par exemple alloué une enveloppe de 85 millions FCAF en vue de l’organisation du championnat gabonais de kick-boxing, ou encore 1,6 milliard en vue de la coupe sportive de handball.

Le sport fait partie de la culture de tous, et si beaucoup de pays d’Afrique n’ont pas forcément cela en tête, il faut souligner le rôle moteur du Gabon dans l’encouragement des pratiques sportives. Des pratiques sportives saines, qui apportent l’équilibre à ceux qui le pratique, que ce soit le football, le hand-ball, la boxe ou encore le scrabble. Sur une note plus légère, il est important de souligner que la forte subvention apportée à la fédération gabonaise de wushu montre également l’intérêt du gouvernement pour les sports venus d’Asie, en particulier chinois.

Le gouvernement est actif, est tient à le faire savoir : le pays a su impulser un mouvement populaire fort autour du sport, et il ne tient qu’aux observateurs, gabonais comme étrangers, d’en réaliser la portée, à l’aube de la Coupe d’Afrique des Nations de 2017, événement qui va placer le pays du perroquet gris sous les feu des projecteurs du monde entier.