Le marché de Mont Bouët a une nouvelle fois été victime d’un incendie ravageur dans la nuit de mardi à mercredi et a détruit presque entièrement ce lieu de commerce pas épargné par les flammes ces dernières années. En effet, des incendies l’ont déjà frappé en 2009 et 2012 et les commerçants commencent à sentir la colère monter. Pourtant, certains d’entre eux ne seraient pas exempts de reproches et des mauvaises conditions d’aménagement et d’entretien des échoppes pourraient être à l’origine du sinistre.
La pluie qui est tombée à quatre heures du matin et les efforts des pompiers n’auront donc pas pu sauver une grande partie du marché de Mont Bouët. Au lendemain de ce terrible incendie, le constat était amer pour les commerçants qui ont tout perdu. Plus de toit, plus de stock et pour certains des quantités importantes d’argent se sont envolées en fumée après un départ de feu vers minuit. Les experts n’ont pas encore déterminé la cause du sinistre, mais le feu est semble-t-il parti d’un kiosque tenu par un tailleur du côté du carrefour Petit-Paris. Le feu se serait ensuite propagé très rapidement et pourrait être dû à un court-circuit ou a un fer à repasser toujours branché. L’enquête déterminera avec précision l’origine d’un incendie qui laisse sur le carreau bon nombre de commerçants notamment d’origine sénégalaise, mauritanienne et chinoise.
Le coût du sinistre est d’ores-et-déjà évalué à plusieurs centaines de millions de francs CFA. Les responsables du marché déplore cette situation et pointe du doigt la vétusté de certaines installations qui ne sont jamais remplacées par des marchants trop occupés à leurs affaires. Sauf que voilà, la sécurité est centrale et désormais il n’y a plus d’affaires possibles du tout. Conscientes de l’impacte économique de ce drame, les autorités ont fait savoir par l’intermédiaire du Premier ministre Daniel Ona Ondo que des mesures exceptionnelles seraient prises pour faire face à la situation.
Des mesures d’urgence nécessaires, mais qui devront s’accompagner d’une véritable politique d’urbanisation du marché et d’un suivi des règles stricte pour ne pas qu’un nouvel incendie ne dévore ce lieu de vie et de commerce. Car après les incendies de 2009 et 2012, cette dernière catastrophe fait extrêmement mal aux acteurs économiques locaux.
0 Comments