Les salariés du public et du privé ont entamé ce lundi une grève générale d’une semaine dans tous les secteurs à l’appel de la coalition syndicale Dynamique unitaire. Cependant, ce mouvement n’a provoqué qu’une mobilisation marginale.
« Travailleurs du public, du privé et du parapublic, observons tous la grève pour recouvrer notre dignité », avait lancé le secrétaire général de Dynamique unitaire, Louis Patrick Mombo. Une grève, reconductible, a été conséquemment décidée lors d’une assemblée générale qui a réuni samedi 1.200 travailleurs, selon l’organisation qui rassemble des syndicats présents dans tous les secteurs, notamment l’éducation et la santé.
Les grévistes exigent « le paiement immédiat de la prime d’incitation à la performance », instaurée par le gouvernement en 2014, le paiement de nombreux rappels de soldes et l’annulation d’une loi récente instituant l’ « avancement exclusif au mérite ». Ils dénoncent aussi l’emploi abusif de main d’œuvre non permanente, au statut très précaire, comme les journaliers et les contrats courts.
Le système de rémunération des travailleurs gabonais, sous le coup de plusieurs réformes depuis deux ans, a fait l’objet de nombreux bras de fer et de négociations tendues entre gouvernement et syndicats. Cependant, après la première journée de mobilisation, force est de constater que l’appel a été diversement entendu et peu suivi. Quelques arrêts d’activité ont été observés dans les banques et les télécoms, certains grévistes promettant de poursuivre le mouvement toute la semaine devant la primature à Libreville et devant les gouvernorats et préfectures des villes de l’intérieur du pays.
Avec 21% de l’emploi total (formel et informel) et environ 110.000 travailleurs, la fonction publique est le plus grand employeur du pays, selon un rapport récent de la Banque mondiale.
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