Ali Bongo, candidat à sa propre succession

Politique

Ali Bongo, candidat à sa propre succession

Afin de faire taire les rumeurs sur son inéligibilité, me président sortant Ali Bongo a fait une démonstration de force. Samedi 9 juillet, plusieurs milliers de sympathisants se sont regroupés dans la capitale et l’ont accompagné lors du dépôt son dossier de candidature devant la Commission électorale.

 

Le président de la république, accompagné d’un important cortège, a déposé, dans la matinée de ce samedi 9 juillet, son dossier de candidature dans les bureaux de la Commission électorale nationale et permanente (Cenap) à Libreville. Il était un peu plus de 11h00, heure locale, lorsqu’Ali Bongo est arrivé à bon port. Devant plusieurs milliers de ses partisans, il a brandi le récépissé de la Cenap. « Le dossier est là. Il est bien complet. Il ne manquait aucune pièce. J’avais même d’autres pièces qu’ils ne demandaient pas. »

 

Profitant de cette tribune, le président sortant s’est ensuite penché sur ses rumeurs d’inéligibilité. « Est-ce que vous me connaissez ? Est-ce que j’ai l’air d’un étranger ? Est-ce que je viens d’ailleurs ? », a-t-il demandé à la foule. « Je ne viens pas d’un autre pays. Je suis Gabonais. Je suis là et je resterai là. » Ce faisant, il répondait aux attaques de ses adversaires. Ces derniers estiment qu’Ali Bongo est un enfant nigérian adopté par Omar Bongo à la fin des années 1960. Selon cette thèse, il ne peut pas être président en vertu de la Constitution.

 

L’opposition a en effet menacé de contester la candidature du président sortant devant la Commission électorale. Selon la constitution gabonaise, il faut être né gabonais pour pouvoir diriger le pays. Les rumeurs quant à ses origines n’ont pas l’air de fragiliser la candidature d’Ali Bongo. Ce dernier serait réélu avec un score de 56,2 % selon un sondage qui fuite dans les réseaux sociaux effectués par le cabinet américain « Gallup Consulting », connu pour son expertise dans les statistiques.

 

Autre revirement majeur : Mathieu Mboumba Nziengui, nouveau président de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition) a décidé samedi à Libreville dans une déclaration solennelle d’adouber  le président Ali Bongo Ondimba. Il a par la suite appelé   tous les UPGistes à voter massivement  le 27 août 2016 pour Ali Bongo Ondimba le « candidat de l’espoir et du rassemblement qui amènera le Gabon au stade d’un pays émergent. »

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