Alors que les gabonais sont toujours dans l’attente des résultats de l’élection présidentielle, plusieurs fois retardés, la Commission nationale électorale autonome et permanente (Cenap) va débuter sa plénière mercredi matin.
Le suspense n’en finit pas au Gabon pour le second tour de l’élection présidentielle, pressenti comme très serré. Retardée mardi, la plénière de la Cenap s’ouvrira finalement demain matin. Elle mettra un terme à quelques jours de retenue et de rebondissements. L’enjeu est de taille, pour cette élection historique, qui affiche un taux de participation nationale de 59,46%.
Les débats au sein de cette commission qui centralise les résultats butent encore sur une seule des neuf provinces : le Haut-Ogooué, fief de l’ethnie Téké du président Ali Bongo Ondimba. La plénière avait été retardée plusieurs fois. Elle devait commencer mardi à 19 h, puis plus tard dans la soirée. Finalement, l’attente a duré toute la nuit. Le président de la Cenap, René Aboghé Ella, explique que les résultats de la province.
Selon le procès-verbal, dans cette province, le président sortant obtiendrait 95,46% des suffrages, avec une participation de 99,93% pour 71 714 inscrits. Ces résultats doivent encore être vérifiés. S’ils sont avérés, ils pourraient bien faire pencher la balance en la faveur d’Ali Bongo Ondimba. Il lui permettrait de remporter la victoire avec 49,80% sur l’ensemble des neuf provinces, contre 48,23% pour son rival Jean Ping – pour une différence de 5 594 voix en sa faveur.
Les délégués de l’opposition au sein de la Cenap ont déjà prévenu qu’ils n’accepteraient pas ces procès-verbaux. « On va se battre. On veut recompter bureau par bureau » dans le Haut-Ogooué, a expliqué l’un d’eux. « La publication sera faite par province », a rétorqué le président de la Cenap René Aboghe Ella, précisant que la loi n’autorise pas une proclamation bureau par bureau pour la présidentielle, et qu’un tel décompte « retarderait trop l’annonce » déjà repoussée d’une journée.
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