Ali Bongo fait un pas de plus vers le dialogue national

Politique

Ali Bongo fait un pas de plus vers le dialogue national

Le président Ali Bongo Ondimba ouvre la voie au dialogue national inclusif afin de sortir de la crise post-électorale qui plombe le pays. Pour ce faire, il ouvre la porte à l’opposition. Son principal rival, Jean Ping, qui s’estime écore le vainqueur lésé des présidentielles, n’a cependant pas souhaité participer à ce processus.

 

« Un dialogue inclusif et sans tabou. » Voilà ce qu’a promis le président de la République, Ali Bongo Ondimba. Depuis la mi-février, des représentants de tous les bords de la scène politique gabonaise se sont rencontrés dans des réunions techniques afin de d’organiser le dialogue national qui doit servir au pays de sortir de la crise politique qu’il traverse depuis violences post électorales des mois d’août et septembre dernier.

 

Le rapport final des travaux préparatoires lancés le 15 février doit être remis aujourd’hui à Ali Bongo pour une seconde lecture. On sait désormais que le dialogue se tiendra en deux phases et sur un mois à Libreville, que la parole sera donnée à la population gabonaise puis à 75 délégués pour chaque camp politique (pouvoir et opposition) répartis dans une commission électorale chargée de prendre en main la réconciliation nationale.

 

Pour l’heure, l’opposition est divisée sur la question. Certaines voix ont applaudi la tentative :« Tout le monde est conscient qu’il faut trouver des solutions durables. Les querelles partisanes peuvent être dépassées. Mais nous resterons vigilants pour éviter les pièges », explique l’opposant Pierre-Claver Maganga Moussavou. Un avis partagé par l’opposant René Ndémézo’o Obiang : « Pour l’instant, il n’y a eu aucun tabou, reste à savoir jusqu’où ira le consensus ».

 

Cependant, Jean Ping et sa garde rapprochée a d’ores et déjà refuse de participer à cette initiative. Cela n’est pas une grande surprise étant donné que ces derniers ont systématiquement rejeté toute main tendue du président en exercice. Jean Ping avait également saisi la cour constitutionnelle gabonaise afin de contester le résultat des élections présidentielles. Il n’a de cesse de réclamer sa « victoire volée » et se considère toujours comme le président élu du Gabon.

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