2 760 milliards de FCFA détournés du budget de l’Etat entre 2006 et 2012

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2 760 milliards de FCFA détournés du budget de l’Etat entre 2006 et 2012

Entre 2006 et 2012, plus de la moitié du budget du Gabon (environ 2.760 milliards F CFA en 2012) « a disparu dans la nature » d’après un communiqué de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI).

 

Annonce choc de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) qui s’alarme de de « l’ampleur du phénomène de corruption et du blanchiment des capitaux » au Gabon : « entre 2006 et 2012, plus de la moitié du budget a disparu dans la nature ». L’institution mise en place en 2003, sous la houlette du FMI et de la Banque mondiale pour traquer les grands criminels financiers, a rendu ses conclusions après l’étude de sept rapports définitifs d’enquête sur les finances publiques gabonaises.

 

« Quatre dossiers ont été retenus puis envoyés au Parquet de la République. Il reste deux dossiers qui nécessitent un approfondissement d’enquête et un dossier a été proposé au rejet », explique Dieudonné Odounga Awassi, président de la CNLEI.  A titre d’exemple, en 2012, sur un budget de 2.760 milliards de francs CFA, la Commission a indiqué que 600 milliards de FCFA ont été « frauduleusement versée aux fournisseurs par l’Etat » selon un audit réalisé par la Direction générale du Budget et des finances publiques.

 

Cependant, la CNLEI n’est pas une administration judiciaire. Il appartient donc désormais à la justice de faire son travail et de poursuivre les suspects. Sont épinglées, les personnes physiques et morales issues des secteurs public et privé, mais pour l’heure, aucun nom n’a été rendu public. « La peur doit gagner le camp du pouvoir et de l’opposition. Les détournements concernés se seraient passés entre 2006 et 2012. Durant cette période beaucoup d’opposants actuels étaient aux affaires à des postes juteux. Tous ou presque étaient ordonnateurs des crédits », soulignait RFI hier.

 

Il s’agit du premier rapport en 14 années d’exercice pour l’institution. Son rôle a cependant été renforcé en 2013, avec l’arrivée d’une nouvelle équipe, et l’ouverture « d’un nouveau chapitre de son histoire ». Cette sortie coïncide avec l’opération anticorruption Mamba, lancée par le président Ali Bongo Ondimba. Celle-ci a déjà permis l’arrestation de l ’ancien ministre du Pétrole, Etienne Dieudonné Ngoubou, et son collègue des Travaux publics, Magloire Ngambia pour détournements de biens publics.

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