Grève générale pour dénoncer la vie chère à Port-Gentil

Gabon Life

Publié par La Rédaction le 13 Juin 2017

Un vaste mouvement social a touché Port-Gentil ce lundi. Les manifestants demandent des mesures contre le chômage et la vie chère.

 

Grève générale à Port-Gentil. Les manifestants dénoncent l’augmentation des taxes et des prix des produits pétroliers, du gaz et de l’eau, et demandent des mesures pour endiguer le chômage, qui touche plus de la moitié de la population active de la ville, malgré son rôle économique central pour le pays. De fait, entre 2014 et maintenant, les licenciements ont été massifs dans le secteur pétrolier du fait de la chute des cours du baril de pétrole.

 

Sylvain Mundounga, porte-parole de l’Intersyndicale relativisait l’importance de la mobilisation : « Dire aujourd’hui que le mouvement a été largement suivi, ce serait démagogique. Ce que je peux vous dire c’est que nous avons recensé, aux alentours de 15h00, une mobilisation autour de 60 %. » D’autre voies du mouvement parlaient eux de 80 % – une version moins réaliste.

 

Les grévistes ne comptent pas pour autant baisser les bras : « Le mouvement se poursuivra jusqu’à ce que les deux conditions qui ont été posées se réunissent à savoir, la correspondance officielle du gouvernement appelant l’Intersyndicale aux négociations et la délégation qui partira de Libreville pour négocier sur place. »

 

« Port-Gentil étant une ville pétrolière, une ville minière, les coûts des produits de première nécessité sont quasiment le double de ceux qui existent dans le reste du territoire. En plus de cela, les populations de Port-Gentil, du fait que ce soit une ville pétrolière, ont été frappés, dans leur majorité, par la crise », déplorait ce dernier sur RFI.

 

De son côté, le ministre gabonais du Pétrole, Pascal Houagni Ambouroue, s’est rendu au piquet de grève qui a rassemblé entre 1000 et 3 000 grévistes. Il a promis être leur porte-parole pour porter leurs revendications auprès du gouvernement. Le secteur le plus touché par la grève a été celui des transports en commun. Les commerces, les écoles et l’administration sont quant à eux restés ouverts.