Alors que les premières polémiques apparaissent autour des législatives, des doutes demeurent encore quant à la date du scrutin.
Si personne ne connait encore la date précise de tenue des prochaines législatives gabonaises, les forces politique de notre nation sont en train de se mettre en branle-bas. Ayant retenu les leçons du boycott de 2011, l’opposition semble cette fois bien parti pour se jeter dans la mêlée.
Pour Guy Nzouba Ndama, « On ne créé par un parti pour animer des conférences de presse ou faire des discours. On créé un parti pour prendre le pouvoir et les élections sont la meilleure façon de prendre le pouvoir (…) ». Ce dernier de rajouter : « Le moment venu nous présenteront la liste de nos candidats ».
L’annonce phare du Conseil des ministres du 26 janvier est qu’à compter de ce scrutin, l’Assemblée nationale gabonaise comptera désormais 143 députés et non plus 120. Ce nouveau redécoupage électoral sur proposition du ministère de l’Intérieur est né du dialogue post-présidentielle.
Techniquement, chaque arrondissement de Libreville (6 au total) obtient désormais deux sièges. La mesure a été étendue aux autres chefs-lieux de province et par dérogation aux communes d’Akanda, d’Owendo et Ntoum dans la province de l’Estuaire et de Moanda dans la province du Haut-Ogooué.
Toujours au chapitre des créations de sièges, la province de l’Ogooué-Ivindo obtient deux nouveaux : dans le département de l’Ivindo et de celui de la Zadié. Le département de Lékoni-Lékori (Haut-Ogooué), du fait de l’essor de son chef-lieu (Akiéni), a vu celui-ci être détaché du reste des sièges du département.
Cette annonce n’a pas manqué de faire réagir l’opposition. L’Union pour une Nouvelle République (UPNR) a dénoncé une réforme qui ne fera qu’alourdir un peu plus le train de vie de l’état et partant crever le budget du pays.
Une critique qu’a relativisé le Ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Alain-Claude Bilié By Nzé. « Vu sur cet angle oui. Mais il faut savoir que c’est une réforme globale. Le nombre de sénateurs sera réduit de 50%. Donc il y aura moins de parlementaires dans le pays et donc le budget sera réduit. »
D’autres se sont montrés plus rudes dans leurs critiques, à l’image de Marcel Djabioh, activiste proche de Jean Ping. « Cette base étant complètement fausse, elle n’a conduit qu’à l’arbitraire que chacun a pu découvrir dans le communiqué final du dernier Conseil des Ministre », soutient-il.
Ce vote est également pressenti comme le dernier bras de fer entre le Parti Démocratique Gabonais, (PDG) et le candidat perdant des présidentielles (il s’estime encore lésée) Jean Ping. Pour l’heure, Jean Ping laisse perdurer le suspens quant à sa participation.
Aujourd’hui, tout porte à croire que le vote ne se tiendra pas en avril, comme l’avait prévu le calendrier de la Cour constitutionnelle. « Personne n’est prêt », explique un candidat de l’opposition, qui plaide pour un scrutin en novembre ou en décembre. Le PDG lui-même ne semble guère plus en ordre de marche.
0 Comments