La Cour constitutionnelle dissout l’Assemblée

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La Cour constitutionnelle dissout l’Assemblée

La Cour constitutionnelle a dissous l’Assemblée nationale lundi, en réaction au report des élections législatives qui devaient se tenir avant la fin du mois d’avril. La Présidente de la Cour demande la démission du gouvernement.

 

L’assemblée nationale vient d’être dissoute à l’initiative de la Cour constitutionnelle. La présidente de cette institution, Madeleine Mborantsuo a expliqué agir en réaction à l’incapacité du gouvernement Issoze Ngondet d’organiser les élections législatives dans les délais, conformément aux orientations de la Cour constitutionnelle, soit au plus tard le 28 avril 2018. « Force est de constater que le gouvernement n’a pas pu accomplir les missions qui lui sont dévolues, notamment la révision de la liste électorale depuis 2017 et la mise en place du Centre gabonais des élections, depuis janvier 2018 », a ajouté Mme Mborantsuo.

 

Impossible pour les députés de continuer de siéger alors que leur mandat est épuisé depuis deux ans, a expliqué magistrate. Selon elle, « les pouvoirs de l’Assemblée nationale seront assurés par le Sénat. Le président de la République est prié de nommer un nouveau gouvernement ». « Le nouveau gouvernement démissionnera après les prochaines élections législatives. Ce gouvernement sera uniquement responsable devant le président de la république », a poursuivi sa présidente.

 

Des voix se sont élevées en réaction à cette annonce pour et demander l’intervention du chef de l’Etat. « Pour une fois, la Cour constitutionnelle est allée dans la bonne direction », estime David Mabdinga, le porte-parole de la coalition des 41 partis de l’opposition. « C’est ce qu’il fallait faire, mais de toute façon, elle ne pouvait pas faire autrement. » Ce dernier se dit toutefois « un peu surpris » que l cour ait conféré au Sénat les prérogatives de l’Assemblée nationale. « Le Sénat est une émanation des collectivités locales, ses membres sont élus au suffrage indirect », a-t-il précisé.

 

La date des législatives doit être annoncée par la Cour après notification par le Centre gabonais des élections (CGE), une nouvelle instance rassemblant des membres de la majorité et de l’opposition . Le CGE doit prêter serment mercredi devant la Cour.

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