Non-lieu partiel pour Bertrand Zibi

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Non-lieu partiel pour Bertrand Zibi

L’ancien député démissionnaire du Parti démocratique gabonais qui avait rejoint les rangs de Jean Ping a bénéficié d’un non-lieu partiel.

 

Avance-t-on vers une libération de l’opposant politique Bertrand Zibi ? S’il n’est pas encore de retour chez lui, il y a de fortes chances de penser que le sort de cet homme politique, détenu depuis le 1er septembre 2016 à la prison centrale de Libreville, est en train de se redresser. Ce dernier a en effet bénéficié d’un non-lieu sur la plupart des charges dont il faisait l’objet.

 

Ce lundi, le président du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG), Georges Mpaga s’est fendu d’un missive pour appeler à la remise en liberté l’ancien député. Pour rappel, ce dernier faisait face à des charges pénales aussi nombreuses que sérieuses : crime contre la paix publique, association de malfaiteurs, et incitation aux violences et voies et de fait, non-assistance à personne en danger et détention illégale d’armes à feu, coups et blessures volontaires aggravés, séquestration arbitraire.

 

« Les charges criminelles ci-dessus mentionnées viennent d’être abandonnées sur décision du premier juge d’instruction, notifiée à l’intéressé le 15 mai 2018 », rappelle Georges Mpaga dans son courrier. Pour lui, l’ancien élu est un « détenu politique » victime de sa désapprobation publique de la politique du gouvernement. Pour ce dernier, en l’absence de charge, il faut libérer M Zibi. Il a été rejoint dans sa requête par plus d’une vingtaine d’activistes, dont le pasteur Georges Bruno Ngoussi et la présidente du Comité de libération des prisonniers politiques et personnes Kidnappées Eliane Oyougou.

 

Pour ces derniers, les raisons de son incarcération ne sont plus a chercher dans sa conduite : « Pour avoir exprimé publiquement sa désapprobation de la gestion scabreuse du pays sous l’administration d’Ali Bongo et réclamé respect du vrai résultat de l’élection présidentielle du 27 août 2016 gagné par Jean Ping» que Bertrand Zibi est maintenu en détention « arbitraire », expliquent-ils. La lettre prend à parti le Commissariat des nations-unies aux droits de l’homme, l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique.

 

Toutefois, l’accusation prononcée dans ce courrier n’est pas exacte. S’il a bénéficié d’un non-lieu sur ces accusations, le juge d’instruction a toutefois renvoyé M Zibi devant le tribunal correctionnel pour une enquête concernant un délit d’instigation aux actes ou manœuvres de nature à provoquer des troubles ou manifestations contre l’autorité de l’Etat. A ce titre, il doit encore comparaitre pour ce chef avant de pouvoir éventuellement retrouver la liberté

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