Blanchiment d’argent : le GABAC fait un point d’étape

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Blanchiment d’argent : le GABAC fait un point d’étape

La capitale gabonaise a accueilli une réunion du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (GABAC). Il s’agit de la septième plénière au cours de laquelle des défaillances du Gabon dans la lutte contre le blanchiment ont été soulignées. Le secteur immobilier est au cœur des critiques même si la réunion ne visait pas à distribuer les bons et les mauvais points à chacun des membres. Le Gabac a plaidé pour un renforcement des dispositifs juridiques. Petit tour d’horizon.

 

En dehors des grandes réunions très médiatisées, la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) se montre active. Le 29 septembre dernier, les Etats membres ont participé à une réunion sous l’égide du GABAC. La rencontre a eu lieu à Libreville et a permis de préciser les moyens de lutte contre le blanchiment d’argent. Une activité illégale qui pèse sur le développement économique et qui profite également au terrorisme. Les enjeux sont donc énormes et tous les acteurs se sont montrés concernés.

 

A cette occasion, le rapport d’activité et le programme d’activité pour l’année 2019 ont été adoptés, mais le plus important était ailleurs. Saturnin Bitsy, directeur des Affaires juridiques et du contentieux au Gabac a indiqué que « l’opérationnalité des Agence nationale d’investigation financière » avait été au cœur des discussions. Une question importante, qui une fois réglée, permettra de s’attaquer avec plus de moyens au problème que constitue le blanchiment dans le secteur immobilier.

 

Le Gabon est particulièrement touché par ce problème et Saturnin Bitsy n’a pas hésité à mettre les pieds dans le plat. « Vous voyez tous les immeubles qui poussent. Des immeubles dont la valeur contraste avec les revenus déclarés du citoyen. Vous avez aussi les écoles privées qui sont des canaux de blanchiment, des transferts de fonds. Il y a beaucoup de canaux qui permettent de blanchir de l’argent » a-t-il déclaré. Un constat qui n’a pas pour but d’accabler les pouvoirs publics, mais qui doit faire réagir.

 

Le Gabon assure actuellement la présidence tournante du GABAC et se doit donc de prendre en compte les critiques constructives qui ont été faites. Un message relayé par le ministre gabonais de l’Economie en personne à l’issue de la réunion.

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