Législatives : vers un « raz-de-marée » en faveur du pouvoir ?

Politique

Législatives : vers un « raz-de-marée » en faveur du pouvoir ?

Les élections législatives du samedi 6 octobre vont-elles aboutir à un raz-de marée pour l’actuelle majorité ? C’est ce qu’affirme le porte-parole de la présidence au lendemain du scrutin. Une déclaration qui montre la confiance du gouvernement, mais qui suscite certaines critiques. En effet, seule le Centre gabonais des élections est habilité à publier des résultats qui doivent être entérinés par la Cour constitutionnelle.

 

Une chose est certaine, la participation aux élections législatives n’a pas battu des records. Le chiffre officiel est encore attendu, mais l’appel de plusieurs partis d’opposition à boycotter le scrutin a joué en faveur d’une faible mobilisation. A titre d’exemple, Jean Ping avait appelé ses partisans à ne pas participer à une élection traditionnellement moins mobilisatrice que la présidentielle. Les résultats sont attendus prochainement, mais le porte-parole de la présidence a pris tout le monde de court à l’occasion d’une conférence de presse.

 

Ike Ngouoni a pris la parole dès le 7 octobre et a annoncé une victoire écrasante de la majorité actuelle. Le porte-parole a notamment affirmé : « Il n’est pas exagéré de parler d’une vague importante au profit de la majorité présidentielle. Il faut reconnaître que la faiblesse de l’opposition, atomisée et divisée entre les partisans du boycott et ceux qui ont participé aux élections, n’a pas été en mesure de poser une résistance importante. On peut noter ce qui s’apparente – n’ayons pas peur des mots – à un raz-de-marée au profit de la majorité ».

 

Un « raz-de-marée » qui n’est pour le moment étayé par aucun chiffre. Seule l’assurance d’obtenir une majorité de 80 sièges a été évoquée dès le premier tour. Le second tour est prévu le 27 octobre, mais déjà l’opposition s’inquiète face à l’enthousiasme constaté dans le camp adverse. Franck Ndjimbi, un cadre de l’opposition qui a participé au scrutin estime qu’ « en venant se réjouir de la sorte, il démontre une chose. C’est l’ensemble de l’appareil d’Etat auquel nous avons eu affaire. Mais pourquoi est-ce que par ailleurs nous n’avons pas la totalité des résultats consolidés ? Simplement parce qu’il se trouve encore de nombreux endroits où le Parti démocratique gabonais est en train de procéder à des rafistolages pour permettre, soit d’éviter le second tour, soit de faire passer leurs candidats qui ont été recalés ».

 

Tous les regards se portent désormais sur le Centre gabonais des élections qui doit annoncer les résultats officiels. Un organisme qui n’a fait aucune déclaration jusqu’à cette heure.

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