Santé du président Bongo : le Gabon toujours dans l’expectative

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Santé du président Bongo : le Gabon toujours dans l’expectative

Alors que les informations parviennent au compte-gouttes depuis Ryad, les Gabonais s’interrogent sur l’état de santé de leur président. Hospitalisé peu après son arrivée dans la capitale saoudienne le 24 octobre, Ali Bongo Ondima se repose toujours à l’hôpital du roi Faycal. Après les premières rumeurs alarmantes concernant son état, la présidence de la République a finalement distillé quelques nouvelles le 28 octobre, mais depuis lors, c’est le silence radio dans un pays qui évalue aujourd’hui la solidité de ses institutions.

Après son « malaise » engendré par « une fatigue sévère due à une très forte activité ces derniers mois », le président Bongo a été admis à l’hôpital. Un président qui « va mieux et (qui) se repose en ce moment même à l’hôpital du roi Fayçal, entouré de sa famille et de certains de ses collaborateurs ». Ce sont les seules informations issues de la présidence de la République gabonaise. Elles datent déjà du 28 octobre, soit 4 jours après son admission à l’hôpital du roi Fayçal à Ryad. Cette déclaration avait ainsi coupé l’herbe sous les pieds des rumeurs les plus inquiétantes, mais depuis dix jours, aucun nouvel élément n’est venu rassurer des Gabonais sevrés d’information.

Il existe comme un flottement à Libreville et Jean Ping, le candidat malheureux de la dernière élection présidentielle s’est rappelé au bon souvenir de tout le monde dans un « discours à la nation » qu’il a tenu depuis sa résidence le 3 novembre. Celui qui se considère toujours comme « le président élu » appelle au « rassemblement ». Jean Ping souhaite que les Gabonais puissent « transcender leurs clivages, placer la Nation au-dessus de nos intérêts particuliers, ethniques et claniques ». Un discours qui n’est pas anodin dans le contexte actuel.

Les autorités réfutent l’idée de vacance du pouvoir et l’intérim non officiel serait déjà pris en charge par un triumvirat composé de Marie-Madeleine Mborantsuo, la présidente de la Cour constitutionnelle, Brice Laccruche Alihanga, le directeur du cabinet présidentiel et Frédéric Bongo, demi-frère du président et directeur général des service spéciaux de la garde républicaine. Un noyau dur qui suit la stratégie de ne pas communiquer beaucoup sur l’état de santé du président Bongo malgré les rumeurs dont certaines sont mises en scène via de fausses vidéo et des photomontages.

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