Bertrand Zibi condamné à six ans de prison

Actualités

Bertrand Zibi condamné à six ans de prison

La sanction est lourde pour Bertrand Zibi. Jugé pour « violences post-électorales », l’ancien député gabonais a été condamné à six années de prison. Certaines accusations n’ont finalement pas été retenues par les juges, mais l’ancien leader qui a claqué la porte au nez au président Bongo a été reconnu coupable des deux principaux chefs d’accusation. Son avocat, Me Charles-Henri Gey déplore cette décision alors qu’il avait plaidé la relaxe.

 

Bertrand Zibi dormira donc en prison au cours des prochains mois. L’ex-député du PDG avait fait grand bruit un mois avant la dernière présidentielle en quittant publiquement le PDG. Une sortie faite sous les yeux des caméras et du président lui-même qui l’a vu rejoindre les rangs de l’opposition. C’est d’ailleurs au quartier général de Jean Ping que Bertrand Zibi a été interpelé le 31 juillet 2016.

 

L’homme était accusé de « violences et voies de fait », « détention illégale d’arme à feu », « instigation aux actes et manœuvre de nature à provoquer des troubles ou manifestations contre l’autorité de l’État » et « non-assistance à personne en danger ». Il a finalement été relaxé pour les deux derniers chefs d’accusation. Les violences et voies de fait, ainsi que la détention illégale d’arme à feu lui valent toutefois six ans de prison. Le ministère public avait requis une peine plus sévère encore avec dix années derrière les barreaux.

 

La décision du tribunal est loin des espoirs de la défense et Me Charles-Henri Gey a d’ores et déjà fait appel du jugement. Interrogé au micro de RFI, l’avocat de Bertrand Zibi dénonce une « condamnation lourde » pour un « dossier creux comme un radis ». Le défenseur a précisé que « S’agissant de l’instigation de coups et blessures volontaires, il a été mis hors de cause par les personnes qui ont frappé le plaignant […]. Le deuxième chef d’accusations, c’est détention illégale d’armes à feu. Là encore […], il est apparu que le fusil qui a été présenté à mon client ne correspondait pas à celui que nous avions eu durant le procès, ce qui signifie que l’élément matériel de l’infraction n’existe pas. Bertrand Zibi aurait dû être relaxé parce qu’aucun délit n’est constitué ». Place désormais à l’appel.

0 Comments

Donner son avis