Serait-ce la fin d’une période de vache maigre pour le secteur pétrolier gabonais ? Après cinq années sans aucune signature de nouveau contrat, les autorités viennent de parvenir à un accord avec le Malaysien Petronas. Ce contrat permet à cette société de procéder à des opérations d’exploration de gisements. Une bonne nouvelle pour l’ensemble du secteur qui peut désormais sur un Code minier refondu et plus à même d’attirer les entreprises étrangères.
Cela faisait cinq ans que le ministre gabonais du Pétrole attendait un tel moment. Ce vendredi 2 août, Noël Mboumba affichait un grand sourire à l’occasion de la cérémonie officielle de signature de contrat. L’heureux partenaire de l’Etat gabonais est la société malaysienne Petronas présente dans le pays depuis 2014. Une présence limitée jusqu’à aujourd’hui qui devrait être plus marquée avec la signature de ce contrat qui lui permet de bénéficier de deux nouveaux permis d’exploration baptisés « Espoir ».
Malgré les difficultés structurelles rencontrées par le secteur pétrolier gabonais, le ministre estime que le pétrole a encore un grand rôle à jouer dans l’économie gabonaise. « Le potentiel au niveau de l’offshore profond et de l’offshore ultra-profond est réel au niveau du Gabon. Nous avons un espoir d’augmenter le niveau de notre production et donc le niveau de nos recettes ». Pour cela, un engagement de pétroliers étrangers est nécessaire et l’accord avec Petronas pourrait bien constituer le point de départ d’une alliance renouvelée avec les géants mondiaux des hydrocarbures.
L’idylle avait soudain pris fin il y a cinq ans avec la décision de modifier le Code minier. Une décision sur laquelle est revenu l’Etat gabonais il y a deux semaines et qui a entraîné la signature de l’accord avec Petronas. Noël Mboumba a consenti que « l’ancien Code n’était pas assez attractif d’un point de vue fiscal et d’un point de vue économique. Il a été un frein pour le développement de notre bassin sédimentaire. Petronas attendait la promulgation de ce nouveau code pour pouvoir signer le Cepp [Contrat d’exploration et de partage de production] ».
La balle est désormais dans le camp des sociétés pétrolières. Elles ont de quoi faire le marché puisque le Gabon a récemment mis 35 blocs en vente. Les prochains mois diront si la nouvelle stratégie des autorités est la bonne.
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