Les habitants de Libreville sont à la veille de journées difficiles et quelque peu sales. En effet, la société en charge de la gestion des déchets, Averda, a fait savoir qu’elle suspendait toutes ses activités tant que ses arriérés ne seraient pas payés. Le bras de fer a commencé avec la municipalité de Libreville, laquelle se plaint de la qualité des tâches effectuées par l’entreprise libanaise. En attendant un règlement du conflit, il faudra pour les autorités trouver une solution alternative afin que les ordures ne s’entassent pas dans les rues.
Depuis quatre ans, la gestion des déchets à Libreville est confiée à la société Averda. Un choix discuté depuis des mois et qui risque de prendre fin très prochainement au regard de la situation tendue qui règne actuellement. L’entreprise a publié un communiqué de presse dans lequel il assure suspendre tous les services de gestion des déchets au Gabon ainsi que les services de voirie dans les cités de Libreville et d’Akanda. « Toute l’équipe d’Averda a conscience des répercussions qu’entraînera cette décision regrettable sur les Gabonais, nos employés, ainsi que leurs familles. C’est pourquoi nous tenons à rassurer toutes les personnes concernées, car nous mettons tout en œuvre pour trouver un accord satisfaisant avec Clean Africa et l’État gabonais » assure le communiqué.
Des paroles rassurantes qui peinent à faire effet tant le conflit semble insoluble pour le moment. Car si Averda ne procède plus aux tâches qui lui ont été confiées, c’est en raison des arriérés dus par l’Etat gabonais. Des prestations n’ont pas été réglées au cours des 24 derniers mois et la direction de l’entreprise a conclu qu’une suspension de ses activités constituait la seule solution pour se faire entendre. Malheureusement, les protagonistes vont certainement s’entendre, mais pas se comprendre.
Les autorités gabonaises estiment qu’Averda a fait la preuve de son mauvais travail et que le cahier des charges n’est pas respecté. Le nouveau maire de Libreville, Léandre Nzué exprimait il y a quelques mois sa volonté de résilier le contrat. La relation semble avoir atteint un point de non-retour, mais il faudra trouver une solution rapide afin que les rues de Libreville ne deviennent pas insalubres au cours des prochaines semaines.
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