L’opposition vient certainement de trouver un nouveau sujet sur lequel s’appuyer pendant quelques jours. Tôt hier matin, Jean-François Ntoutoume a été interpelé à son domicile par la police judiciaire. Il aura passé la journée au poste de police avant d’être relâché dans la soirée. Les partisans de l’ancien Premier ministre dénoncent un excès d’autoritarisme de l’exécutif après que Ntoutoume ait déclaré que le président Ali n’était plus en mesure de diriger le pays.
Ce jeudi 8 août, Jean-François Ntoutoume s’est réveillé plus tôt qu’il ne le pensait. Plus exactement, il a été réveillé par des enquêteurs venus en nombre à son domicile afin de procéder à son interpellation. Selon Jean-François Emane, secrétaire général du Rassemblement des patriotes républicains (RPR),l es policiers « sont arrivés à 5h du matin à six voitures autour de son domicile armé jusqu’aux dents ». Une interpellation qui se serait passée dans le calme pour l’opposant âgé de 80 ans.
L’ancien Premier ministre a été entendu toute la journée avant d’être libéré par les enquêteurs. La police aurait prévu de l’entendre de nouveau le 12 août. Pour le moment, la teneur des questions posées par les enquêteurs n’a pas été indiquée, mais du côté du RPR, il ne fait aucun doute que Jean-François Ntoutoume est dans le collimateur du pouvoir après ses récents propos relatifs à Ali Bongo. Le président ne serait pas dans un état de santé satisfaisant pour diriger le pays selon Ntoutoume. Une attaque presque habituelle pour l’opposition depuis le retour du président à Libreville en mars dernier.
Ce n’est pas la première fois que l’ex-Premier ministre a affaire à la police. Il avait été entendu l’année dernière dans une affaire de détournements de biens publics en lien avec le projet de grand marché à Libreville. Le nom de Jean-François Ntoutoume est également évoqué dans un scandale immobilier. Des affaires forcément embarrassantes qui sont vécues comme une persécutions par les proches de Ntoutoume.
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