Les autorités gabonaises envisagent d’imposer une taxe pour soutenir la gestion des déchets. Elle sera redevable à travers la facture d’électricité. L’institution de cette taxe semble être sur le point d’être introduite.
Le financement de la gestion des déchets est un sujet pour de nombreux pays africains. Au Gabon, le gouvernement semble avoir trouvé une solution : introduire une taxe sur les déchets. Cette perspective devient plus claire car le projet de loi de finances 2020 prévoit la création d’un compte d’allocation spécial pour la future taxe. Intitulé « Santé publique », il prévoit de lever des fonds pour l’assainissement et la gestion des déchets dans les communautés.
La loi de finances 2020 du Gabon précise également que le prochain compte sera financé par la redevance sur les déchets ménagers. Ces derniers seront soutenus par les factures d’électricité des ménages gabonais. Il devrait être de l’ordre de 7%, ce qui entraînera une augmentation des factures. Cependant, les frais ne devraient pas s’appliquer à tous les ménages gabonais. Il sera payé par ceux qui ont un contrat d’abonnement à l’électricité.
Conflits avec la société en charge du traitement des déchets
Les frais s’appliquent également aux entreprises, organisations ou institutions qui souscrivent à la Société de l’Energie et de l’Eau du Gabon (SEEG). Selon le gouvernement gabonais, les fonds seront utilisés pour nettoyer les tuyaux d’assainissement, collecter les déchets et nettoyer les rues. Les autorités envisagent également de construire des centres de stockage et de traitement des déchets ménagers. Cependant, l’idée d’une taxe est loin d’être unanimement acceptée au Gabon, où les ménages se plaignent déjà des prix de l’électricité.
Il y a un côté positif à cette idée. Si elle est correctement mise en œuvre, une redevance pourrait aider les autorités locales et régionales à améliorer la gestion des déchets. Actuellement, la ville de Libreville n’est pas en mesure de payer les services d’Averda. La société libanaise qui traite les déchets du capital réclame jusqu’à 21 milliards de francs CFA (plus de 32 millions d’euros). En réponse à l’inaction du gouvernement sur ses revendications, Averda a décidé en août 2019 de suspendre ses activités à Libreville…
0 Comments