Dans la perspective de la prochaine présidentielle qui devrait avoir lieu en août, Jean Ping a déposé lundi dernier à Libreville au siège du Front uni de l’opposition pour l’alternance, principale coalition de l’opposition gabonaise, sa candidature pour espérer être désigné candidat unique. Cette annonce souline des divisions de plus en plus apparentes au sein d’une opposition qui peine à se mettre en ordre de bataille.
Au Gabon, à moins d’un an de la prochaine élection présidentielle, Jean Ping a déposé sa candidature au siège du Front uni de l’opposition pour l’alternance. Celle-ci a été réceptionnée par Fulbert Mayombo Mbendjangoye, secrétaire exécutif de cette principale coalition de l’opposition gabonaise créée le 19 juillet 2014 par plusieurs partis et individualités. La nouvelle n’est pas réellement surprenante, tant il était apparent que le candidat Ping battait campagne depuis des mois. Son équipe de campagne travaillait en effet d’arrache-pied depuis plusieurs mois pour défier le président sortant Ali Bongo Ondimba, dont la candidature fait elle aussi peu de doute.
L’ancien président de la Commission de l’Union africaine, met en avant son curriculum vitae et de son carnet d’adresses. Et il ne fait pas preuve de réserve : « Oui, c’est moi le prochain président de la République gabonaise », a martelé Jean Ping répondant aux journalistes qui lui demandait s’il est capable de battre Ali Bongo et le parti au pouvoir PDG, invaincu depuis 1967. Malgré cet optimisme, tout n’est pas encore gagné pour l’ancien chef de la diplomatie gabonaise. Le Front qui doit porter sa candidature est profondément divisé. Plusieurs membres fondateurs du Front uni n’acceptent pas d’être sous le leadership de Jean Ping, nouveau venu dans l’opposition.
Au sein du Front uni de l’opposition pour l’alternance, l’annonce n’a en effet pas fait que des heureux. Plusieurs leaders de cette vaste coalition, qui a promis de présenter un candidat unique à la présidentielle, se sont notamment agacés que Jean Ping ne respecte pas le calendrier prévu. La seule certitude et qu’en continuant à agir dans un « chacun pour soi » et en ne communiquant pas sur leurs ambitions, les principaux pontes de l’opposition sont en train de décrédibiliser leu union, sinon la saper directement.
Si elle, espère donc toujours parvenir à une candidature unique pour la présidentielle, elle semble chaque jour plus divisée, alors que les égos prennent le dessus sur la dynamique politique. Cela prouve, en tout cas, que l’opposition n’a pas su constituer un parti crédible, capable de concurrencer sérieusement le PDG, et cela n’annonce rien de positif pour ses espoirs lors du scrutin à venir. « Cette impitoyable guerre des chefs ferait les affaires du pouvoir », regrettent plusieurs observateurs et membres de l’opposition. Ce qui pose également la question : comment un parti profondément divisé, avec des secrets d’arcanes et des coups bas, incapable de s’entendre sur un candidat unique ou un processus de sélection, pourrait diriger un pays ?
Très bon article, l’opposition s’oppose surtout entre elle !! Il faut mettre un peu d’ordre là dedans, le spectacle renvoyé actuellement n’augure rien de bon…