En juillet 2012, la société sud-coréenne Samsung C&T Corporation s’était engagée à construire une nouvelle raffinerie à Port Gentil. Des travaux titanesques pour un montant global de 1,4 milliard de dollars, une capacité de traitement de 3 millions de tonnes et un délai de livraison en 2015. Les négociations entre l’opérateur public Gabon Oil Company et la branche ingénierie et construction du groupe sud-coréen Samsung, le partenaire technique chargé de la construction de l’ouvrage, ont finalement atteint un point final, et le projet a reçu un feu vert.
La convention initiale avait été signée par Etienne Ngoubou, ministre gabonais du Pétrole,de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, et Sam Youl Kim, vice-président de la société sud-coréenne, quelques mois après celle d’un mémorandum d’entente pour le développement de ce projet dans le cadre des préparatifs de la visite de 2012 du chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, en Corée du Sud.
En 2010, par le biais de sa filiale Samsung C&T Corporation, Samsung Korea Energy avait répondu au 10e appel d’offres pour 42 blocs pétroliers en mer profonde d’une superficie de 110 000 m2, lancé par le gouvernement gabonais. Et en janvier 2012, une lettre d’intention a été signée entre les deux parties. Actuellement, SK Energy est engagé dans des activités d’exploration et de développement de 26 blocs de gaz et pétrole dans 14 pays du monde.
SK Group est le 3e plus important conglomérat de Corée du Sud, composé de 92 filiales dont Samsung. Il compte plus de 30.000 employés dans 113 bureaux à travers le monde. Son activité est principalement basée sur les productions de produits chimiques, l’industrie du pétrole et l’énergie, mais le groupe est également présent dans la construction, le transport maritime, le marketing, la téléphonie et l’internet haut débit.
L’heure est à la formalisation juridique des accords. Une réunion de synthèse est prévue à la fin du mois. Elle devrait aboutir à l’entrée du projet dans sa phase opérationnelle. Évaluée à environ 700 milliards de F CFA (environ 1 milliard d’euros), la raffinerie sera implantée dans la zone économique à régime privilégié (Zerp) de l’île Mandji, à Port-Gentil.
Le projet devrait créer 300 emplois directs et 3000 indirects. Il vise à approvisionner le marché gabonais pour 1/3 de sa production. Le reste étant destiné à l’export vers Afrique et l’Europe. Cette raffinerie remplacera alors la Société Gabonaise de Raffinage (SOGARA), devenue trop vétuste et dont la capacité de traitement ne correspond plus à la politique de valorisation des matières premières souhaitée par le Président Gabonais. Actuellement, le Gabon exporte toujours 95% de son pétrole brut ; le reste de sa production étant transformé localement par la SOGARA.
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