Le 24 janvier, des manifestants ont bloqué des routes et brûlé des pneus à Libreville, la capitale du Gabon, suite à des rumeurs circulant sur une vague d’enlèvements d’enfants. Ces accusations sont jugées mensongères par les autorités.
Les premiers incidents ont été signalés le vendredi 24 janvier au matin, lorsque des habitants du quartier PK7 ont bloqué l’une des principales artères de la ville, mettant le feu à des poubelles et des pneus. Les troubles se sont propagés à d’autres quartiers plus tard dans la journée.
Dans le quartier PK9, les forces de sécurité se sont barricadées à l’intérieur du poste de police.
Création de barrages routiers
« Nous sommes allés chercher un homme qui était lynché par la population, et nous l’avons transporté à l’hôpital militaire », a expliqué à l’AFP un officier sous couvert d’anonymat.
Dans certaines régions, la circulation a été complètement arrêtée car des barrages routiers impromptus ont été mis en place « pour s’assurer que personne ne cache des enfants dans leur voiture », a déclaré un habitant local.
De son côté, le porte-parole de la présidence, Jessye Ella Ekogha, a démenti la vague d’enlèvements.
« Nous comprenons les craintes de la population, mais elles sont attisées par de fausses informations circulant sur Interne », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Une seule plainte déposée
Les rumeurs d’une série d’enlèvements d’enfants au Gabon se sont multipliées sur les réseaux sociaux suite à la disparition, le 12 janvier, de Rinaldi, un petit garçon de trois ans dans un village du nord.
Une enquête est en cours, a indiqué le porte-parole de la présidence, mais il a insisté sur le fait qu’au cours des dernières semaines « une seule plainte a été déposée pour une affaire d’enlèvement », celle des parents du « petit Rinaldi ».
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