La Côte d’Ivoire est, avec le Cameroun, l’un des pays les plus atteints par le Covid-19 en Afrique Subsaharienne. Afin de lutter contre la propagation du virus le président ivoirien, Alassane Ouattara, a adopté des mesures économiques et sanitaires drastiques. Lors de cette démarche, il a pu compter sur le soutien de son épouse, Dominique Nouvian Ouattara, qui s’est elle aussi fortement engagée auprès des populations.
Le 24 avril, un mois et demi après l’apparition du premier cas de coronavirus en Côte d’Ivoire, le pays a franchi la barre des 1000 malades confirmés. Même si ces chiffres peuvent paraître faibles au regard du nombre de cas détectés dans les pays occidentaux, le gouvernement ivoirien a tenu à mettre en place, très tôt, des mesures drastiques, pour prévenir le développement de l’épidémie. Divers plans ont ainsi été mis en place, afin de soutenir les secteurs essentiels. Alassane Ouattara a annoncé, le 23 mars, l’entrée en vigueur de deux grands plans de soutien, l’un de riposte sanitaire, l’autre de soutien de l’économie. La majorité des cas confirmés ivoiriens se concentre dans la localité du Grand Abidjan et une interdiction de voyager entre la capitale et l’intérieur du pays a donc été proclamée, afin de « briser la chaîne des contaminations ». Des centres contre le coronavirus ont aussi vu le jour. Établissements d’informations et de prévention, ces centres devaient notamment servir de lieux de prélèvement afin de réaliser des tests de dépistage sur la population du Grand Abidjan. Une mesure préventive qui ne semble pas avoir été comprise par les habitants de Yopougon qui ont milité contre la construction d’un tel centre, et sont même allés jusqu’à détruire la structure en plein chantier. « Les populations ont manifesté contre l’installation d’un centre contre le coronavirus, car ils estiment qu’il est situé trop à l’intérieur d’un quartier d’habitation », a expliqué à l’AFP un responsable de la police sous couvert d’anonymat.
Cette incompréhension de la population se retrouve dans d’autres quartiers du Grand Abidjan, et notamment à Abobo, au nord de la capitale, où un certain scepticisme quant à la gravité de la crise sanitaire s’est développé. Une incrédulité qui vient surtout du ralentissement de l’activité économique de la « Casse d’Abobo », principal marché de pièces détachées automobiles. Des aides économiques ont pourtant été promises, à hauteur de 210 millions de francs CFA, pour compenser la perte due au confinement. Ces mesures ont pourtant du mal à se faire connaître, raison pour laquelle la première Dame, Dominique Nouvian Ouattara a multiplié les discours et les interventions afin de sensibiliser et rassurer la population.
Afin de communiquer efficacement sur la crise en cours, c’est la première Dame qui est montée au créneau. Bien connue de la population ivoirienne par le biais de ses œuvres de charité, Dominique Nouvian Ouattara a gagné la confiance de la population par le biais de son engagement contre le travail des enfants avec l’association Children of Africa, et pour le droit des femmes en tant que directrice du FAFCI (Fonds d’aide aux Femmes de Côte d’Ivoire). Forte de cette confiance la première Dame a convoqué deux assemblées, l’une réunissant les maires, les chefs de communautés et les chefs religieux représentant les populations des 13 communes du district d’Abidjan, l’autre recevant les familles du Grand Abidjan. Lors de ces réunion la première Dame a rappelé qu’un don de 210 millions de francs CFA allait être fait aux communes du district d’Abidjan, cela sans compter la mise à disposition de produits alimentaires et sanitaires aux villes de Grand-Bassam, Dabou, Jacquville, Nonoua, Azaguié et Assinie. En touchant directement les leaders communautaires ainsi que les familles, Dominique Nouvian Ouattara a assuré la diffusion non seulement des actions gouvernementales pour lutter contre le coronavirus, mais a aussi rappelé l’importance du respect du confinement et des gestes barrières en ces temps de pandémie.
0 Comments